Stèle à la mémoire d'un fait de guerre se trouvant le long de la route Marche-La Roche à hauteur de Larochette.

Tragique rencontre.
En tant que responsable des camps P.A. (Partisans Armées) du Luxembourg, je fus chargé par Jean Claude, chef du corps 011 P.A. du Luxembourg, de nous emparer d'armes, en attaquant des véhicules ennemis isolés, qui rentraient en Allemagne, dans la nuit, sur la route Marche-en-Famenne - Bastogne.
Je devais, avec les P.A. du camp de Waha, en l'absence du chef Julien, rencontrer, derrière la maison du garde-chasse de Larochette, le groupe P.A. de Menil-Favay et nous mettre d'accord, avec son chef, sur la manière d'agir ensemble, pour réaliser cette opération dangereuse et difficile, dans les meilleures conditions.
J'avais envoyé un P.A. en reconnaissance, tard dans l'après-midi, sur l'itinéraire à suivre jusqu'au lieu de rendez-vous et tout avait l'air calme.
La nuit tombante, sous un clair de lune, je partis avec une dizaine de P.A., en longeant la rivière la Hedrée, qui nous protégeait dans notre progression.
Arrivés à hauteur du pont de Larochette, apercevant une activité anormale, des ombres se déplaçant brusquement derrière la maison, je fis faire halte au groupe et l'installai sous le pont, avec mission de nous attendre, Jean Hoche et moi qui allions en reconnaissance.
Je craignais ... ce qui arriva malheureusement!
Brusquement, deux sentinelles nous faisaient face en criant "Halte" et nous tirâmes tous deux en même temps qu'elles. Un allemand tomba et Jean Hoche s'abattit lourdement. Je scrutai dans le fossé et parvins, malgré les tirs nourris des allemands, à rejoindre par sauts successifs, mon groupe. Et nous repartîmes vers le camp de Waha, en longeant la rivière Hedrée, comme nous l'avions fait pour l'aller.
Une moto side-car avec deux soldats allemands fila vers Marche-en-Famenne.
Un groupe d'allemands, déjà arrivé de l'autre côté de la rivière, tira dans notre direction, mais sans atteindre personne par chance!
Le lendemain matin, j'étais à Menil-Favay pour faire mon rapport de ce fâcheux incident et j'apprenais que le groupe P.A. de Menil, ayant entendu les tirs nombreux venant du lieu de rendez-vous, avait rebroussé chemin.
Que c'était-il passé?
C'est la nuit tombante qu'un état-major allemand, en retraite, avait décidé de camper à l'endroit où nous devions rencontrer nos amis P.A. Coïncidence atroce ... et fin de l'action.
Les P.A. rentrèrent au camp bien tristes.
Jean Hoche fut transféré au cimetière de Waha. Nos P.A. en armes tinrent à participer à l'inhumation, rendant ainsi un dernier hommage à ce héros tombé l'arme à la main.
Après la libération, le corps de Jean fut remis à sa famille à Terwagne.
Une stèle fut érigée après la libération, au lieu de cet incident, c.à.d. à gauche de la route reliant Hollogne à Larochette, à 50 m environ du pont de la Hedrée.
AMEDEE (Joseph Hermant)

Jean Hoche, né à Terwagne, était membre de la résistance hutoise. Suite à une attaque allemande de son groupe, il dut prendre la fuite à vélo en étant poursuivi par deux soldats allemands. Soudain, il bifurqua et dévala un petit chemin qui était un escalier. Les allemands attendaient en haut le moment de sa chute pour l'abattre, mais Jean arriva à tenir sur son vélo et put ainsi prendre la fuite. Il chercha refuge et arriva ainsi dans le maquis du Hedrée. Une rencontre était prévue au moulin Gabriël, mais les allemands étaient plus nombreux que prévu. C'est ainsi qu'il était envoyé en éclaireur. (M.L. Léonard)

Epitaphe

A LA / MEMOIRE / DE / HOCHE JEAN / TUE LE 1/9/44 / DANS UNE ATTAQUE DES / PARTISANTS / CONTRE / L'OCCUPANT

Liste des noms indiqués sur cette sépulture

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Nom	Né le	Décédé le
Hoche Jean Joseph Ghislain Jules	23/02/1912	01/09/1944

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