Sépulture W Eglise Saint-Etienne dans Monuments



Eglise Saint-Etienne, entourée par les murs d’un ancien cimetière et jouxtant un tilleul vieux de plusieurs siècles, l’église romane de Waha est l’une des plus anciennes du pays. Classée au Patrimoine majeur de Wallonie, elle fascine par sa sobriété. Cette église est un témoin exceptionnel de l’art de bâtir dans les campagnes à l’époque romane et un témoin émouvant de la Foi à travers les siècles.

Les historiens ne s’accordent pas sur la date exacte de construction de cette église, malgré la présence dans cet édifice roman d’une pierre dédicatoire de 1050 (sertie dans la nef, à droite du choeur). Cette pierre ne concerne-t-elle que l’oratoire privé du comte de Waha ? L’église a-t-elle été érigée en plusieurs phases (10e et 11e siècles) ou en une seule (soit au 11e, soit au début du 13e siècle) ? Quand accéda-t-elle au rang d’église paroissiale ? Peut-être au début du 13e siècle lorsque l’abbaye de Saint-Hubert la fit desservir par des chanoines de Nassogne.

Le saint Patron : saint Etienne, était l’un des sept diacres de l’Eglise primitive. Il avait été choisi parmi les Apôtres pour s’occuper de l’aumône et des secours aux pauvres (Actes des Apôtres, ch.6 et 7). Mort lapidé, il est le premier martyr chrétien. Sa vie et sa légende sont racontées dans les vitraux très lumineux que Jean-Michel Folon a créés en 2004-2006 pour l’église de Waha.

L’église s’orne de plusieurs statues en bois polychrome (calvaire, saint Sébastien, sainte Barbe) attribuées au Maître de Waha, sculpteur anonyme de la première moitié du 16e siècle, qui a œuvré pour diverses églises de la région.

Dalles funéraires
Outre des fonts baptismaux de 1590, l’église conserve sous la tour plusieurs dalles funéraires du 15e au 18e siècle, ainsi qu’une dalle aux armoiries du roi Philippe d’Espagne, provenant peut-être de l’ancienne Porte Haute de la ville de Marche.

Montages audiovisuels
Deux montages (l’un dans le fond de l’église à gauche, l’autre dans un petit local en retrait à la gauche du chœur) explicitent le patrimoine de cette église (richesse archéologique, œuvres du Maître de Waha et vitraux de Folon).

Voisinage immédiat
Dans le voisinage de l’église paroissiale actuelle, diverses constructions attirent le regard : en contrebas, une tour carrée du 17e siècle en moellons calcaires, intégrée dans une ferme ; un château néo-classique des années 1842-44 ; au n°2 rue du Maquis, la ferme dite « des blancs curés », ancien presbytère de l’église Saint-Martin disparue (logis du 16e siècle ; dépendances du 18e siècle) ; au n°4 rue du Maquis, ancienne ferme à colombages et pisé du 17e siècle.

Le haut plateau situé à l’orée du bois de Labori sur les hauteurs du village offre un vaste panorama sur les bois de Famenne et du Condroz, les premiers contreforts de la forêt d’Ardenne et la vallée de la Hédrée. Cette vallée tire son nom du cours d’eau qui la traverse.

Ancienne église Saint-Martin Siège d’une seigneurie à l’époque carolingienne, Waha possédait au 10e siècle une église paroissiale, alors dédiée à saint Martin. Implantée sur un cimetière de l’époque mérovingienne, c’était l’une des églises-mères du doyenné de Behogne-Rochefort. Elle desservait à l’origine une paroisse englobant le centre de la Famenne : Waha, Marche, Grimbiémont, Marenne, Roy, Champlon, Charneux, Lignières, Harsin, Verdenne, Chavanne, Bourdon et Hollogne. Cette vaste communauté fut peu à peu démembrée, mais l’église Saint-Martin menaçant ruine ne fut démolie qu’en 1798. Une paroisse plus modeste s’organisa autour d’une nouvelle église dédiée cette fois à saint Etienne et construite en surplomb du sanctuaire disparu. Source "Doyenné de Marche"

Les six vitraux ...

Jean-Michel Folon a accepté de réaliser quelque chose d'assez exceptionnel pour lui : la conception de vitraux. Pour cela il s'est laissé inspirer par l'histoire de saint Étienne, patron de l'église.

On ne connaît pratiquement rien de l'histoire de saint Étienne. Seul le livre des Actes des Apôtres nous en parle en rapportant qu'il fut choisi comme un des sept premiers diacres et peu de temps après devint le premier martyr chrétien.

Jean-Michel Folon a recherché comment il fut représenté dans l'iconographie classique et s'est attelé à peindre six esquisses sous forme d'aquarelles. Les Ateliers Loire à Lèves près de Chartres, qui collaborèrent déjà avec lui, ont été choisis pour réaliser la partie technique de l'œuvre. Tout un art !

1. Saint Étienne allaité par une biche blanche
« Il trouva l'enfant allaité par une biche blanche » (*)

Une légende raconte qu'Étienne, le jour même de sa naissance, fut ravi par Satan et déposé à la porte d'un évêque nommé Julien. Quelle ne fut pas la surprise de l'évêque, sortant de chez lui, de découvrir l'enfant allaité par une biche blanche !
On parle bien de légende car certains détails mettent à mal l'histoire : il n'y avait pas d'évêque au temps d'Étienne. Comme bien des légendes, le récit veut simplement mettre en évidence le côté exceptionnel du personnage central.

2. La condamnation d'Étienne
« Au sud du transept de Notre-Dame de Paris (XIIIe s.) : les juges, coiffés d'un bonnet pointu, écoutent avec irritation en se bouchant les oreilles et le font lapider » (*).

Le texte du livre des Actes des Apôtres, au chapitre 7, verset 54, dit : « Ces paroles les exaspérèrent et ils grinçaient des dents contre Étienne. [...] Ils poussèrent de grands cris, en se bouchant les oreilles ».

3. Étienne prie le ciel
« Saint Étienne est assisté par un ange souffleur ou par la colombe du Saint Esprit » (*).

Le texte du livre des Actes dit : « Mais lui, rempli de l'Esprit Saint, fixait le ciel : il vit la gloire de Dieu ».
Le tympan de Notre-Dame de Paris (XIIIe s.) et un vitrail de Chartres représentent Étienne, discutant avec les docteurs, assisté par un ange-souffleur derrière lui ou par la colombe de l'Esprit Saint qui plane au-dessus de sa tête.

4. La lapidation d'Étienne
« Cette grêle de pierres aurait fait au martyr l'effet d'une douce pluie de flocons de neige » (*).

Saint Grégoire de Nysse (IVe s.) décrit ainsi la lapidation d'Étienne. Le texte du livre des Actes rapporte simplement : « Ils l'entraînèrent hors de la ville et se mirent à le lapider ».
Jean-Michel Folon parle de cette citation imagée comme ce qui l'a le plus interpellé dans l'histoire de saint Étienne.

5. La couronne de gloire
« La main divine apparaît dans le ciel pour apporter au martyr la couronne ». En grec, le nom d'Étienne signifie « couronne » (*).

Dans l'Antiquité, la couronne de gloire est celle qui est remise aux vainqueurs après l'épreuve. Étienne sort vainqueur de ce combat injuste avec ceux qui le condamnent. Toujours le même tympan de Notre-Dame de Paris (XIIIe s.) présente la Main divine apparaissant dans le ciel pour apporter au martyr la couronne qui fait allusion à son nom.

6. Les trois calices
« L'un des vases d'or contenait des roses rouges. Les deux autres, des roses blanches. Le vase de roses rouges marque le cercueil de saint Étienne qui seul a mérité la couronne du martyr » (*).

Le livre des Actes cite qu'en pleine persécution des premiers chrétiens, des hommes pieux ensevelirent Étienne.
La tradition rapporte que, quatre siècles plus tard, on a retrouvé dans sa sépulture trois vases d'or et un d'argent. L'un des vases d'or contenant des roses rouges, les deux autres des roses blanches. Le vase de roses rouges symbolisant le cercueil d'Étienne. Ainsi Étienne fut parfois suggéré par un vase de roses rouges pour dire sa dignité de martyr.

(*) Phrases qui ont inspiré Jean-Michel Folon pour la réalisation des vitraux et qu'il avait notées sur ses aquarelles.
Extrait de la brochure « Waha 1050 - L'église Saint-Étienne, bijou de l'art roman mosan » éditée par l'asbl « Les Amis de l'église de Waha ».

La pierre dédicatoire en latin médiéval, redécouverte au XIXe siècle, donne la date exacte de la consécration de l’église : 20 juin 1050. Elle est un bel exemple d’épigraphie médiévale.
Le reliquaire de saint Étienne est une œuvre d’orfèvrerie du XIIIe siècle. D’après un manuscrit du XVIIe siècle se trouvant à l’intérieur, il serait un don fait à l’église par un certain Henri Costérius.
Les fonts baptismaux aux quatre têtes des fleuves symboliques du paradis, en pierre bleue mosane, furent offerts en 1590 par Marie, fille d’Hubert de Hesdre.
Plusieurs statues de saints (et un calvaire) sont œuvres d’un artiste anonyme du XVIe siècle connu sous le nom de ‘Maître de Waha’ car c’est l’église Saint-Étienne qui abrite le plus grand nombre de ses œuvres connues.
Les vitraux du sanctuaire sont œuvres de Louis-Marie Londot (1958).
Les vitraux de la nef sont œuvres de l’artiste Jean-Michel Folon. Datant de 2004 et 2005, les six vitraux illustrent des scènes de la vie de saint Étienne (tirées du livre des Actes des apôtres) et de sa légende qui s’est développée ultérieurement. in wikipedia


Type(s) de sépulture
Autre type ?
Matériaux
Autre matériaux ?
Aspect visuel
Aspect légal
Sépulture Intérêt Historique Locale
Architectural
Fonction sociale
Aucune inscription sociale Non défini
Inhumation avant 1945 ? Non
Combattant 14-18 Non
Combattant 40-45 Non

Liste des noms indiqués sur cette sépulture


Aucun défunt encodé


Ajouter un commentaire

Si vous pensez pouvoir nous aider à compléter la fiche, n'hésitez pas à remplir le formulaire ci-dessous

Filtre anti-spam


Sélectionnez l'image représentant un chat